Notre histoire

Notre institution est née d’une initiative de parents d’enfants présentant une déficience intellectuelle. Pendant les vacances scolaires, une majorité d’enfants ne trouvait aucune occupation et s’ennuyait chez eux. Leurs parents devaient trouver des solutions précaires pour pouvoir continuer à exercer leurs professions durant les congés estivaux. Une plaine de jeux a donc été créée pour répondre aux besoins de ces parents et de leurs enfants.

Mme Micheline Busschaert, maman d’un de ces enfants, a ensuite prolongé l’offre d’occupation à deux jours par semaine durant toute l’année pour les personnes n’étant plus en âge scolaire. Ces deux initiatives ont reçu un vif soutien de l’Association Nationale d’Aide aux personnes Handicapées Mentales. Cette offre de service se faisant progressivement connaître, beaucoup de candidats furent intéressés à participer aux occupations proposées.

1983

En 1983, l’Administration Communale de Mouscron a soutenu cet élan de dynamisme en proposant la mise à disposition d’une maison dans laquelle des activités ont vu le jour durant toute la semaine.

1985

Vu le nombre de bénéficiaires, ce service a dû avoir une forme juridique. En 1985, l’Association Sans But Lucratif « l’Envol » est donc née. Une dizaine de bénéficiaires investissent donc une maison à temps-plein. A l’époque, un autre soutien de poids est présent grâce l’association du « Kiwanis ».

Ensuite, une maison plus spacieuse fut investie par les bénéficiaires. Ses nombreuses pièces de vies étaient propices à la genèse de nouvelles activités dans un climat familial.

1987

En 1987, le nombre d’usagers croissait encore. Les activités extérieures étaient privilégiées afin de favoriser l’intégration des personnes présentant une déficience intellectuelle dans notre société.

La maison occupée devient, à son tour, très rapidement exiguë et se transformera vite en le lieu d’hébergement où certains résidants dormiront toutes les nuits. En journée, les occupations auront alors lieu dans la buvette « La Pastorale » du club de football local « Royal Excelsior Mouscron ».

1992

En 1992, le service d’hébergement devint aussi trop petit vu la demande des parents d’assurer la qualité de vie de leur progéniture après leur décès. En même temps, la buvette occupée pour les occupations en journée ne répondait pas aux normes imposées par l’AWIPH. L’Intercommunale d’Etudes et de Gestion, en collaboration avec l’Administration Communale a alors décidé d’ériger un nouveau bâtiment sur le site de la Vellerie, pouvant accueillir un service d’accueil de jour et un service d’hébergement flambant neuf.

1997

En 1997, Madame Buschaert quitte la présidence et son poste de directrice, pour laisser la place à Mme Chantal Leman, échevine à la Ville de Mouscron à l’époque. Mme Leman et le nouveau directeur, Mr Hieleghem, poursuivent la philosophie de l’association et instilleront les objectifs et les valeurs du projet du centre de jour et du centre de nuit, dans les nouveaux bâtiments qui seront inaugurés deux ans plus tard.

L’année 1997 est aussi celle où la région Wallonne instaure un moratoire sur le nombre de places dans les institutions. L’Envol n’avait à ce moment- là pas de reconnaissance officielle pour s’occuper de personnes atteintes de déficiences mentales. Il a fallu dans une première étape obtenir une autorisation de prise en charge. L’association a ensuite adhéré au Collectif 29 du nom de l’article de loi qui régissait les institutions non subsidiées.

1999

En 1999, le complexe fut opérationnel et, en quelques mois, tant le service d’accueil de jour que le service résidentiel furent complets. Avec l’accroissement de la population accueillie, le nombre de travailleurs s’est aussi vu accru. Grâce à cette augmentation de personnel, l’offre en activités occupationnelles s’est diversifiée et il a été possible de tenir davantage compte des limites ; des ressources, des souhaits et des velléités des bénéficiaires. C’est l’avènement de l’individualisation des pratiques professionnelles dans un cadre communautaire.

2001

En 2001, Mr Yzerbyt échevin à la Ville de Mouscron à l’époque, devient président de l’association. En étroite collaboration avec le directeur et le conseil d’administration, Mr Yzerbit a œuvré à l’amélioration des soutiens apportés aux bénéficiaires.. En effet, des aménagements en termes de personnel et de matériel furent progressivement entrepris. Une assistante sociale est venue renforcée l’équipe à mi-temps, ainsi qu’un coordinateur pédagogique, en 2007.

2008

En 2008 les institutions du collectif 29, dont l’Envol, ont été partiellement subsidiées. De plus, une levée partielle du moratoire nous a permis d’avoir quatre places totalement subsidiée.

2010

En 2010, l’institution a ouvert un troisième service. En effet, quatre femmes ont investi un appartement supervisé à la Rénovation urbaine de Mouscron afin de pouvoir goûter à une autre forme d’autonomie et d’indépendance.

Suite à la suppression des dérogations dans l’enseignement spécial, l’AVIQ a créé un service pour les cas prioritaires. On a pu ainsi concrétiser cinq conventions nominatives.

Notre capacité d’accueil en centre de jour est donc à ce jour de 40.

2013

En 2013, grâce à certaines conclusions de l’Observatoire de la Santé de la Province du Hainaut au sujet de la gestion de la sédentarité de notre population, nous avons engagé une diététicienne afin de répondre à deux besoins essentiels et interdépendants : celui de bouger et celui de s’alimenter. Notre diététicienne s’occupe dès lors de confectionner le menu hebdomadaire équilibré en fonction des repas acheminés par notre traiteur pour le dîner Les goûters préparés par notre atelier de cuisine, ainsi que les soupes du soir, également concoctées par nos bénéficiaires, sont pensés par la diététicienne Nous essayons que chaque bénéficiaire réalise trois à quatre activités physiques hebdomadaires.

2014

En 2014, Mme Vanelstraete, échevine à la Ville de Mouscron à l’époque, est devenue Présidente à la place de Monsieur Yzebyt.

2015

En 2015, nous avons aménagé un local en restaurant. Ce nouveau restaurant permet d’accueillir une quinzaine de bénéficiaires chaque midi. Ceci a pour impact de diminuer le nombre de personnes à table dans le grand restaurant, de diminuer ainsi l’impact sonore au moment du dîner. Les personnes mangeant dans le petit restaurant ont des besoins particuliers auxquels deux éducateurs répondent au mieux. En effet, la diminution de bruit, l’augmentation de repères, la simplification des consignes permettent aux bénéficiaires de maintenir des activités de valorisation sociale.

2016

Depuis 2016, soucieux de nos aînés, nous tentons d’identifier les besoins spécifiques associés au vieillissement de ces derniers afin d’y répondre de la manière la plus optimale possible. De nouvelles activités se sont créées ou renforcées, comme la gym douce, contes, bien-être ou encore le snoezelen. D’autres activités existantes ont dû être modifiées pour poursuivre la collaboration des bénéficiaires les plus jeunes auprès de nos aînés. Nous conservons bien entendu des activités où les personnes les plus jeunes peuvent discuter, se valoriser et s’épanouir en préservant leur rythme.

Depuis lors, nous tentons de maintenir la motivation de chacun de nos bénéficiaires en lui proposant un planning d’activités individualisé, en étant attentifs à ses émotions. Nous maintenons nos liens très étroits avec nos partenaires extérieurs. Chaque jour comporte son lot de surprises, ce qui nous permet d’être sans cesse en éveil et en projet. De projets forts se maintiendront comme les Special Olympics, le théâtre, la danse, les expositions ou encore le Grand Prix de la Chanson. Nous espérons que beaucoup d’autres projets individualisés ou de groupe verront le jour et se finaliseront durant ces prochaines années. Nos bénéficiaires et notre personnel ne sont pas encore au bout de leurs surprises et de leurs découvertes.